Soyez les bienvenus dans la maison des pêchers.

Située à quelques pêches du centre-ville, mon inspiration créatrice puise sa force dans les couleurs et l'odeur des fruits d'autrefois. La pêche n'a-t-elle pas le même aspect que le cuir dans sa texture et sa douceur ? L'odeur du cuir n'est-il pas aussi vivace et fleuri qu'une belle pêche colorée et juteuse à souhait ? Comme les Montreuillois du temps jadis cultivaient leur pêchers avec amour, ainsi j'écris et fabrique mes livres, motivé et enivré par la même passion. Et le côté artisanal n'en apporte que plus de chaleur.

Joseph Ouaknine

Pour comprendre, un peu d'hisoire s'impose...

L'histoire des pêchers de Montreuil-sous-bois
L'origine de la culture à Montreuil remonte aux temps les plus reculés : en 1113, les religieux des abbayes de St Victor et de St Antoine cultivaient déjà de grands domaines. Mais c'est la culture de la pêche, du XVIe à la fin du XIXe, qui a fait la renommée de la ville.
Une grande partie de la ville est située sur une pente orientée vers le sud, procurant ainsi un bon ensoleillement.
Les horticulteurs et arboriculteurs de la ville ont su en tirer profit pour créer un bioclimat favorable aux pêches de Montreuil : ils ont construit des murs faits de tous petits "moellons et plâtras" maçonnés avec du plâtre qui permettent d'emmagasiner la chaleur le jour pour la restituer la nuit. La température diurne ambiante était ainsi supérieure de 7°C à 10°C à la température hors des murs.
L'orientation des murs était parfaitement calculée pour tenir compte de la pente et de l'ensoleillement. Parallèles entre eux, hauts de 2,65 à 2,70 m, d'une épaisseur de 35 cm et posés sur des fondations de 40 à 50 cm de profondeur, ils étaient séparés les uns des autres par une dizaine de mètres. La longueur d'une parcelle pouvait atteindre 200 m.

Les paysans construisaient ces murs sur le principe d'une alternance de cailloux et de plâtre. Entre deux parements de moellons de pierre, on bourrait de gravats. Le tout était enduit de "gros plâtre" sur une épaisseur de 2 à 3 cm dans lequel on plantait les clous à palisser. Des chaperons en plâtre ou en tuile couvraient les murs. Des tablettes en planches de Lorraine (4 m X 0,30 m) fixées sous les chaperons protégeaient les arbres des intempéries, notamment du gel.
Le silex et le gypse (à partir duquel on fabrique le plâtre) se trouvaient dans le sous-sol de la ville, quelquefois dans les marcelles même mais étaient généralement tirées des carrières locales qui deviendront les actuels parcs des Beaumonts et Guilands (ex Buttes à Morel).
Chaque jours des montreuilloises, chargées de paniers de fruits (des "noguets") se rendaient aux Halles de Paris où un espace (un "carreau") leur était réservé. Elles y vendaient des fruits mais aussi des légumes et des fleurs qu'on faisaient pousser dans les jardins entre les murs.

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